Building the “Greatest Jihad” movement in Lebanon

University summer courses are over, but war isn’t!  Working for a better social political management in Lebanon, as well as for human rights and peace is a continuous process, a lifetime struggle paved with numerous obstacles, and especially: extremist mentality and movements characterized by bigotry and bias, occupying most Lebanese ‘spaces’ (political, social, cultural, religious, sectarian,…) and often using violent means. When I asked my 60 students about their willingness to face such an obstacle, many preferred thinking of ways to leave the country once they graduate. “What about the suffering? And isn’t this mental/physical/intellectual effort like being on a treadmill going nowhere? A never-ending cycle? We can’t change our fate. We were always at war and we will always be. We are just banging our heads against the wall”.

One of my goals was and still is to encourage young people to think alternatively and start fighting back and I don’t agree with George Carlin’s quote: “Fighting for peace is like screwing for virginity”. Fighting does not necessarily mean the use of violence. By ‘fight’ I mean a “Greatest Jihad” (from ‘juhd’ = effort), the inner struggle against the false self, the effort to better manage anger, hatred, traumas and wounded memories, as individuals and communities, and the will to fuel positive and constructive spaces of dialogue and conviviality.

Dr. Pamela ChrabiehThe false self is the inner tyrant, enslaving the true self by illusion. It forbids individuals from taking action. It censors them from speaking out, and rules them by fear. Such individuals would have a weak sense of identity (national identity), and show a tendency toward guilt and absolutism (black-and-white thinking).

 In other words, our worst tyrants aren’t the so-called political leaders, nor our neighbors, Syria and Israel, but ourselves! And if we do not operate the Greatest Jihad both individually and within a large movement, we will not have the ability to combat heinous abuses, nor to prevent physical conflicts, and not even to bridge and multiply the human capital that exists in Lebanon. This Greatest Jihad would allow connecting university students across different religious/sectarian and non-religious/sectarian affiliations in massive service projects.  It would allow social movements growing differently, not by drawing lines in the sand and saying ‘we on this side are against you on that side’, but by creating inter-political/social/religious and non-religious platforms of dialogue thus applied knowledge building.

Clearly, as Lebanese, and especially for those believing in Peace, we face a long and winding road. But there are three things I do not doubt: 1) the horizon is worth it ; 2) we will be able to reach it, at some point; 3) an active responsibility for both the individual and the common goods gives greater breadth and depth to our existence. So let us all follow the path of the Greatest Jihad and celebrate the rights of all Lebanese to life and liberty, and assume the responsibility for ensuring that we extend those inalienable rights to the many. As Sondra Myers states in the preface of ‘The Pluralist Paradigm’, “The task is vast, and eternal – and it is ours!

Rire ou pleurer? Mon opinion sur les droits des femmes au Liban

Après avoir lu une panoplie d’articles, jai decidé de présenter mon opinion sur les droits de la femme au Liban. Rire ou pleurer? Par où commencer?

La violence à domicile, le harcèlement dans la rue, l’inexistence quasi totale de structures de soutien pour les femmes ayant quitté leur foyer? Toute la situation étant renforcée par la main-mise du clergé de toutes confessions sur les affaires familiales et leur rejet unanime du mariage civil – en fait de la laicisation (ouf ça existe?) de l’état civil.

La liste est longue et on peut se demander ce qui se fait et quels en sont les effets. Comme dans tous les domaines, les résultats sont mitigés; comme partout certaines initiatives individuelles donnent la chair de poule alors que des campagnes organisées vous donnent la nausée. Bon reconnaissons qu’il y a quelques années les efforts de quelques dames ont abouti à l’abolition de la loi qui permettait à tout homme haineux d’interdire à sa femme de quitter le territoire libanais sans son consentement écrit. Bien entendu la loi n’était pas appliquée, mais son existence même constituait une insulte!
Sinon à l’autre extrême, que dire de l’initiative personnelle d’une épouse de français dont la plainte pour humiliation contre le gouvernement libanais a été acceptée par la cour suprême? Elle a tout simplement argué que de par ses procédures et lois excessivement discriminatoires, le gouvernement libanais la forçait à vivre en concubinage avec son époux faute de lois adéquates lui permettant d’obtenir un permis de séjour et de travail. D’une finesse absolue!
Cette même cause a été reprise par un groupe d’associations oeuvrant pour le droit de la femme. Les campagnes de lobbying et de sensibilisation, annoncées dans les journaux et médias, se sont finalement perdues dans le ridicule. Une fois lancées, les membres de ce groupe n’ont rien trouvé de mieux que de se scinder en deux – pour raisons politiques, de contrôle et autres – noyant ainsi le bébé avec l’eau du bain!
Loin des causes nobles, la question de la sexualité féminine reste encore la plus épineuse au Liban, avec le crime d’honneur toujours traité avec une tolérance excessive. Longue vie à “haki nesouen” et à ses 4 actrices brillantes, cette adaptation des monologues du vagin qui s’attaque à des questions sensibles avec humour et intelligence. Quelle ingénieuse idée que de ne maintenir que certains monologues et d’en écrire de nouveaux adaptés à la situation de la femme au Liban. C’est juste dommage de voir le plaisir gâché par les froncements de sourcils et autres soupirs horrifiés d’une grande partie de l’audience.

L'obscurantisme disparaîtra avec la prise de responsabilité des femmes

 La femme, enfermée dans des modèles traditionnels : l’épouse, la mère, la muse, la madone…, cherche à faire reconnaître son statut d’être humain libre et responsable, son originalité et son égalité avec l’homme. Quand on s’interroge sur la condition des femmes dans nos sociétés, on est frappé par la disparité des situations. Pour bien des raisons, et beaucoup par la pesanteur d’une tradition qu’on tarde à remettre en cause, partout, la femme est dans une situation inférieure à celle des hommes. Dans une période pleine de changements dans les pays arabes on entend dire « oui les femmes étaient présentes, oui elles ont participé !». Parfois sur un ton affirmatif, d’autres fois sur un ton plus dubitatif. Féministes ou non, encore faut-il définir ce qu’on entend par féminisme, elles veulent le changement. Elles le veulent pour elles, pour leurs enfants. Elles veulent vivre dans une société meilleure, plus juste, plus égalitaire. Mais leur combat n’est pas d’aujourd’hui, il a commencé il y a plusieurs décennies. Dans ce qui suit, on présentera les objectifs de l’Union Européenne (U.E.)  et des biographies de militantes féministes libanaises.

De prime abord, l’égalité entre les femmes et les hommes est l’un des principes fondateurs de l’Union Européenne. Elle remonte à 1957, avec l’intégration au traité de Rome du principe de la rémunération égale pour un travail de valeur égale. Le progrès de l’Union Européenne en termes de promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes ont contribué à l’amélioration du quotidien de bien des citoyens européens. Si des inégalités subsistent, l’UE a, au cours des décennies, réalisé d’importantes avancées, et ce principalement grâce à : la législation relative à l’égalité de traitement ; l’intégration de la dimension de genre dans toutes ses politiques ; l’adoption de mesures spécifiques en faveur de l’émancipation des femmes. La disparité entre les sexes demeure toutefois bien réelle et, sur le marché du travail, les femmes sont toujours surreprésentées dans les secteurs les moins bien rémunérés et sous-représentées aux postes à responsabilités.       

Ensuite, parmi les féministes arabes et surtout libanaises, Gisele Halimi, May Ziade, Mai Ghossoub et Etel Adnan,  Laure Moughaizel (1929 – 1997) est une grande figure de la lutte pour les droits de femmes au Liban et dans le monde arabe. Laure a été à l’origine de nombreuses réformes législatives en faveur des droits des femmes et elle a été appuyée par son époux, Joseph Moughaizel dans ses luttes revendicatives pour les droits des femmes. Elle a occupé les postes suivants : membre du Comité des droits de l’homme des Nations unies, vice-présidente du Conseil International des Femmes, vice-présidente de la Fédération Arabe des Femmes et présidente du Conseil National Libanais pour les femmes. Pionnière dans le domaine des droits de la femme, elle tente d’établir l’égalité entre femmes et hommes dans le groupe politique auquel elle appartient. Lors des luttes confessionnelles de 1958 au Liban, elle rompt ainsi que son mari avec les Kataeb (Les Phalanges – parti libanais), fatiguée de leur rhétorique anti-islamique. Elle participe ainsi que son époux Joseph à la fondation du Parti Démocratique Libanais en 1969. A partir de ce moment, elle s’identifie à des idéaux démocratiques avec de fortes allégeances aux droits humains et de la famille. Moughaizel a exercé de fortes pressions pour changer des lois de base, qui affectent la vie des femmes libanaises, tel que le droit de vote, obtenu en 1953 et l’égalité pour l’héritage des femmes non musulmanes obtenue en 1959. Elle a combattu également pour abolir les mesures discriminatoires empêchant les femmes de quitter le pays sans la permission du mari. Durant la guerre au Liban (1975-1990) Moughaizel a été un des membres fondateurs de Bahithat, une association de femmes instruites, qui s’opposent au confessionnalisme. Elle a aussi joué un rôle actif au niveau arabe et international, président le comité des femmes arabes et de l’enfance et celui du développement de l’enfant. Elle a été vice-présidente du Conseil international des femmes. Elle a également publié des œuvres sur la législation libanaise et les femmes, sur les femmes pendant la guerre civile, sur les crimes d’honneur, le travail des femmes, les lois politiques et les femmes arabes. L’activité de Moughaizel s’est aussi étendue au domaine des droits de l’Homme. Elle a été membre fondateur de l’Association libanaise pour les droits de l’homme et celle pour la non-violence. En 1996, avant sa mort, la Fondation Moughaizel a été créée pour promouvoir et répandre la pensée et les idées de Joseph et Laure Moughaizel, spécialement dans le domaine des droits humains, de la démocratie, de la laïcité, de la modernisation de la société et de l’unité nationale.

En guise de conclusion, Toutes les raisons données pour justifier cet état des choses sont mauvaises ou scandaleuses. Cela peut être une tradition ancestrale, une coutume locale, une nécessité économique, la misère. Dans les cas les plus révoltants en termes de dignité, de respect de la personne et d’humanité tout simplement, c’est un prétexte religieux qui va considérer la femme comme un objet, voué au plaisir d’un homme, à la procréation, au travail esclave. Dans ce cas, la situation est figée depuis longtemps, et pour longtemps encore. Comment peut-on de nos jours endoctriner et programmer des jeunes femmes de 15 ans et de 18 ans pour qu’elles choisissent de se faire exploser à la ceinture d’explosifs? Remarquons que ces ceintures sont conçues, calculées, construites, ajustées par toute une petite industrie et une organisation officielle masculine ! Cet obscurantisme-là ne va disparaître qu’avec l’instruction et la prise de responsabilité des femmes dans les sociétés concernées.  Est-il besoin de citer les pays où le droit des femmes est bafoué quand tous sont concernés à un degré ou à un autre, quel que soit leur niveau de développement?

I woke up a Girl!

Today I woke up a Girl, I began my daily routine as usual; I cleaned up, brushed my teeth, combed my hair, I got dressed, and drove to the Campus. On my way there, a billboard on domestic violence caught my attention. Will a paper, or a law, solve the sexual discrimination issues? Well at first, it seemed to be plausible. 

As I drove on,  as usual, I got insulted for my driving, nobody knows how to drive here in Beirut, only this time the honking was not enough, they had to park next to the car and yell “who teaches women how to drive!?” or “they have a point in Saudi Arabia not letting women drive”. Again, I have to point out that my driving skills did not change.  When I reached the campus, my friends greeted me and we sat down in the cafeteria. Usually we start looking at pretty girls who passed by, and we either flirted them or gave them a core, or even made disgust faces when the girl was less attractive. I used to treat them as objects, now I feel what they felt. However when I was with the girls, it was interesting: they gathered and talked about boys the same way we talked about girls. Only they were less ostentatious, if they were too flashy they would be treated as whores or impolite, in another case if a boy is not flashy and calm he is made fun of and made less of a man than his comrades. When in class as boy, I used to give out my opinion freely knowing that there will be a logical reply, as girl, logic is insignificant, the counter argument is always “what do you know you’re a girl”. Throughout the day the discrimination continued. Whether it came to skills, appearance, intelligence, or opinions women seem to be always inferior in the today’s society.

At first I thought that a mere paper would solve the discrimination issues, it will offer women some protection, along with some civil rights, however it will never give the women the respect they need, it is society’s duty to reeducate the generations on equality, its importance to a nation’s culture, economy, and prosperity.

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Le salut des femmes et de la société libanaises passe par nous!

“Je suis une femme libanaise.” Etant plus jeune, je croyais si fort à l’honneur et la fierté qui accompagnaient cette phrase. Aujourd’hui, je pourrais bien dire: “Je suis un objet made in Lebanon” et je pense que cela procurerait le même effet.

Mon texte n’est pas objectif et ce n’est pas une simple présentation de faits. En fait, il est assez loin de l’ordre et de la conformité puisque je ne pourrais exprimer la réalité qu’implique cette plaie dans mon quotidien tout en étant objective.

J’ai fini par réaliser que la situation de la femme au Liban n’est pas aussi impressionante qu’elle semblait l’être, qu’être une femme libanaise ne voulait rien dire.

Chaque jour, des femmes sont battues à mort parce qu’elles ont oublié de préparer le café, parce qu’elles ont mal répondu, mal rangé certaines affaires, parce que leur visage a soudainement irrité leur mari ou tout simplement parce que l’époux se sent dépassé par les évènements et aurait bien besoin d’un sac de boxe qu’il ne pourrait se procurer.

Le plus drôle à mon avis, ce n’est pas que tout cela arrive, non, cela peut arriver n’importe où dans le monde mais ce qui chagrine et écorche du cœur tout espoir en une meilleure nation, c’est notre impuissance face à cette situation, qu’on ne puisse pas les défendre, qu’on ne puisse pas les protéger de leurs agresseurs, qu’il n’existe aucune loi -à part des projets et des promesses en l’air- qui pourrait garantir la sécurité de la femme sous son propre toit.

Chaque jour on nous bombarde de “on devrait”, “il faudrait”, “on pense que”.. Oui, penser c’est important mais il faudrait agir aussi.

L’erreur de tout ce système provient d’abord de la mentalité qu’on fait traverser, qu’on se croit féministe parce qu’on demande les droits des femmes. Tout en employant le verbe demander, on serait en train de connoter la présence d’une personne supérieure qui va nous rendre service et nous faire une faveur. Mais comment pouvons-nous ne pas réaliser l’erreur fatale dans un tel discours? En tant que femme je ne suis en obligation de demander mes droits de personne, je dois être en mesure de me les accorder, de prendre ce qui me doit.

L’injustice auprès des femmes ne se dévoile pas uniquement à travers les grands incidents tels que les décès, mais aussi paraît-elle à travers des faits plus souples mais qui ne passent pas anodins dans notre quotidien. En tant que femme libanaise, je ne peux pas donner ma nationalité à mon enfant, mon propre enfant. Je ne peux voyager hors des limites que me dresse mon territoire sauf après l’approbation de mon père, mon oncle, ou mon mari, pourvu qu’il soit un homme, certainement. Apparemment, et contrairement à toute loi scientifique ou logique, l’homme au Liban est doté d’un sens plus développé de délibération et serait ainsi le seul en position de prendre une telle décision; si la femme peut voyager ou pas.

Au cas où mon époux décide de rompre, il peut décider seul du divorce, et il pourrait même m’expulser de la maison sans rien en poche, sans foyer, et sans la garde de mes enfants.

“Ne dis pas ça, tu es une femme!” Dès notre plus jeune âge on n’entend que des phrases similaires. Ces propos nourrissent notre inconscient à un point qu’on commence à croire à la légitimité de l’inégalité même dans ses moindres détails et qu’on arrive même à la défendre.

L’ignorance humaine n’a décidément pas de bornes, l’exemple le plus flagrant à mon avis serait que des femmes plaident en faveur d’une “quota féminine libanaise”. On serait en train de nous considérer nous-mêmes comme des citoyennes de seconde catégorie, une partie faible et impuissante dans la société à laquelle on veut accorder la faveur de s’exprimer.

En outre, le mieux serait d’arriver à briser certains stéréotypes, à comprendre qu’être féministe aujourd’hui n’est pas être sexiste, ne se limite pas aux femmes seulement, ne signifie pas être contre l’homme, non plus être supérieure ou inférieure à l’homme mais être l’égale de l’homme et travailler avec lui pour le progrès de notre société.

Finalement, peut-être que penser aux droits des femmes et à l’inégalité qu’elles subissent dans ce pays insite en nous un sens révolutionnaire, une colère face à la société où nous vivons, on pourrait même se demander pourquoi personne ne fait rien. Mais le salut de notre société ne vient que lorsqu’on réalise qu’on est, nous-même, cette personne.

Women's Rights in Lebanon: Illusion or Reality?

Abusive partners, marital rape, domestic violence, does it sound familiar? Recently, media is covering even more of these tragedies that are affecting Lebanese women on a daily basis. Unfortunately, laws that protect women’s rights are out of question in this country due to several reasons: financial, social, and religious

Many Lebanese women are housekeepers. They don’t work, therefore no salaries are guaranteed. This is why they feel financially stuck to their husbands and without them they seem hopeless. In worse cases, men ban their wives from working in order to keep them under their authorities. The lack of independence of women obliges them to stay with their abusive husbands and bare the pain of violence secretly.

In addition, the problem of not recognizing women’s rights in Lebanon can also be the result of Lebanese society. Often, the victim’s family try to influence her in not reacting against her husband, pretending that she will bring shame to her family. Her family’s honor is in question, that’s why women tend to bury their sorrows and hide the truth and accept the way they’re living even though it’s not what they deserve. Moreover, women will keep their husband’s violence as a secret because of the fear of losing their children.

On the other hand, domestic violence cases are often heard in religious courts, but none of them end up for the sake of women. In almost all cases, women have slightly the chance to win. Religious authorities focus on preserving the family unit, rather than protecting women from violence. The problem’s root lies in the objection of some religious conservatives. They criticize the proposed law as an attempt to erode their authority. That’s the reason why none of the laws concerning women’s right have been accepted yet.

In summation, no woman, no matter her situation, should accept domestic violence and bare her husband’s abuse. She also shouldn’t neglect the negative impacts that these violent situations can have on her children. Therefore, it is a must that women unite for the sake of her life and her children’s.

“The first step toward success is taken when you refuse to be a captive of the environment in which you first find yourself.” by Mark Caine – author

 

Il est temps d'agir, de moderniser, d'évoluer!

Le Liban, un pays qui se détache de son identité Arabe que lui impose sa situation géographique, par la fierté qu’il accorde à son image démocratique ainsi que par les différentes réformes qu’a connu la société Libanaise, sous l’influence de l’Occident. Cependant, c’est toujours à travers un regard douteux, des gestes hésitants et des cris sourds, que la femme tente de s’imposer au sein des différentes communautés libanaises, où l’égalité reste à prouver.

En effet, les droits de la femme ont été l’objet de nombre de débats au Liban, partant des discussions scolaires aux séances parlementaires, la femme n’a pas fini de lutter pour ses droits les plus basiques. De nos jours, la femme a accès à l’éducation, comme l’homme, et pourtant le pourcentage des femmes dans les postes administratifs, industriels, ainsi que dans les postes de décision, reste inferieur à 25%.  Si l’égalité entre hommes et femmes gagne du terrain en droit, en fait c’est bien loin d’être gagné.

Le Liban adhère à la charte des Nations Unies, et est signataire des différents traités internationaux qui visent à réduire la discrimination, mais la constitution Libanaise de son côté présente plusieurs failles en ce qui concerne les droits de la femme. La loi qui protégerait la femme de toute violence domestique n’a toujours pas été votée, et c’est au fond des tiroirs que repose celle accordant à la femme Libanaise le droit de passer la nationalité à son enfant et son époux.

Aujourd’hui, on commence à voir des femmes occuper des ministères et des sièges dans la chambre des députés, mais les femmes appartenant à une classe sociale moins privilégiée, demeurent victimes de leur impuissance. Des associations se soulèvent contre la barbarie de cette discrimination sociale, parmi lesquelles on retrouve principalement la « commission nationale pour les femmes Libanaises », dirigée par la première dame, des mouvements qui luttent au nom de celles qui ne sont pas en mesure de le faire, et pourtant les progrès sont minimes.

Le progrès est bien en faveur de la cause féminine, mais certains obstacles restent presque infranchissables. Si au sein de certaines communautés, la sensibilisation des hommes et des jeunes en particulier commence à faire preuve d’efficacité, dans d’autres, ce n’est pas près d’être gagné. La « Charia » freine les réformes dans les sociétés musulmanes, et c’est aux lois de leurs confessions que les femmes sunnites et chiites doivent se soumettre.

L’évolution doit s’effectuer à plusieurs niveaux, à commencer par l’instauration de congés de maternité convenables, garantissant au moins à la femme son emploi à son retour. Il est également primordial de lui accorder les mêmes droits que l’homme en ce qui concerne la dissolution du mariage, ou encore des lois non-confessionnelles qui lui assureraient plus de liberté.

Il est évident qu’il reste énormément d’efforts à faire, mais comme le dit « La Troisième Voix », un groupe de réflexion socio-économique, « Il est temps d’agir… de moderniser… d’évoluer ».

Women's Rights are Human Rights

I have always been close-mouthed when someone asks me “What do you think about women’s rights in Lebanon?” Shouldn’t we have human rights before thinking about those of women’s? It is true that women’s rights are somehow worse than men’s, but they are not THAT worse.  Whether it is a girl, woman, boy, man or a child we all live under the same roof. LEBANON!! Welcome to the mother nation of chaos.

Whoever you are, from gender to skin color, human rights are for everybody, and there is no difference! Man or woman, Muslim or Christian, black or white and rich or poor, we are all equally entitled to our human rights without discrimination. Now really, who are we kidding? Maybe all will make sense if I write this 50 years from now, maybe then we will become more of humans and less of mentally-ill, sick people. That doesn’t mean I am not optimistic…I AM. It is just sometimes you keep trying and trying until you lose faith. In general, human rights allow you to marry the one you love, but in Lebanon, religious extremism leads to cut off their sexual organs. Human rights state that “No one shall be subjected to torture or to cruel, inhuman or degrading treatment or punishment( UNIVERSAL DECLARATION OF HUMAN RIGHTS 1948, art. 5) but, again and only in Lebanon, a simple misunderstanding ends up by a man to kill his wife. Looking at the previously mentioned examples, don’t blame me if I lost my faith or if I am not being too optimistic. I can go on and on with examples but that is not the point here.

What happened to the family that cut off the man’s genital? What happened to the man that murdered his wife? What happened to those hundreds of people who didn’t commit to human rights?

The problem in Lebanon lays here; we do not take action against the committer. Sadly, we do not know the true meaning of sanction! It is a threatened penalty for disobeying a law or rule.

If you commit a crime against human rights, you spend less than 48 hours in jail before someone pays you off, or before a good politician makes his calls to free you. The best part is if the government decides for once to play it fair and play the role of a good judge, well we all know how things can get messy, in other words “There will be blood”. People who are related to the prisoner will burn tires, hold flags and build a camp in order to free him. The government of course chickens out under the pressure of X and Y and free the man. And the cycle goes on and on and on…

Without a fair government, a ‘humanly’ one I mean, decisions can’t be fair and sanctions won’t be taken seriously. Without sanctions people will never learn, and they will keep on violating human rights. Without human rights there are neither men’s nor women’s rights…

                                                                                        So where do you even want to start fixing?

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“Women’s Rights are Human Rights” (Hillary Clinton)

I’m a Lebanese woman whose rights are taken away from her and a woman that is treated as an inferior human being compared to men

People always ask me about the way I see myself, how I can describe myself and what do I look forward to in the future. Well to sum it all up, I’m a Lebanese woman whose rights are taken away from her and a woman that is treated as an inferior human being compared to men. Yes I’m a woman who despite the stereotypes, got into man’s business field, and is competing with him. I’m a woman studying and working hard to achieve her goals in bio-medical engineering. My biggest fear, after all that work done to graduate, is not to get hired simply because I’m a woman. For in our country men have more privileges in that field due to those stereotypes that aren’t true. So in a little resume that’s who I am today.

They say Lebanon is a great country that preserves all human rights and is a democratic one; well personally I don’t see any of these descriptions looking from women’s point of view. I don’t know where to begin from criticizing all the flaws and holes in the Lebanese constitution concerning that matter. First, I don’t see why men and women shouldn’t be treated equally. Women are capable of doing the same things and sometimes women can do them better. They take care of the family, cook, clean, work outside and inside the house and they’re still treated inferior to men in Lebanon. Whereas we can find plenty of examples of heroic women throughout history such as: Marie Curie who won two Nobel prizes, Judit Polgar a grand master in chess, Margaret Thatcher a remarkable political operator, Lise Meitner who has discovered the element meitnerium that is named after her and the list goes on…

So I’m ashamed to say that till now Lebanese women don’t have a law that protects them from domestic violence. Husbands beat up their wives till death and get away with it, so children are raised in a hostile environment and they grow up having issues. I can’t find any excuse why there’s no such law which is so primary and important, since she’s a human being not an animal that needs to be tamed! Politicians should ignore the objections of some religious parties and actually take action. Parliament started the initiative and took that matter into consideration. They drafted a law but even that law is shamble because it protects the women and all members of the family from domestic violence, the text does not specifically protect women’s rights. But still better than void, hoping for a better law that is related directly to woman.

 What about the law that actually says: if a man rapes a woman he won’t be prosecuted in case he marries her. The whole entourage of the woman pushes her to marry him so she won’t bring shame to the family. Is everyone blind in this country? Can’t they see that this law isn’t scaring anybody and the rate of this act is going up every year?  Even though these acts don’t appear in Medias, because every media takes a political part. Not to mention in these cases the trauma and the psychological illness that both the woman and kids will face later. Related to that matter is another issue, which is marital sexual abuse especially in Islam. Muslims don’t see this act as abuse and due to that many women are suffering and sometimes facing death. To preserve the marriage between religions and politics in Lebanon those women are paying the price.

To add on to this shameful disgrace of our country another question is to be asked: what about women not being able to give their children the Lebanese nationality? Well I don’t know are women not considered citizens of this country? Why should they suffer and be deprived of their rights for the benefit of some political parties? Why can’t the parliament for once do his job and solve this problem benefiting both our country and Lebanese women. They say this law has negative side effects; well it’s a basic human right. So this law should be drafted in a way that won’t harm the country and benefits Lebanese women. After all the reason they were elected is to resolve such conflicts.

Those are some of the most important human rights that women don’t have in Lebanon. Women are a very important part of the society, since they have their roles in every aspect of life. To sum it all up we should show them some respect and start by giving them their most obvious and basic rights. STOP gender racism.

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Image caption: ” Let’s try keep this smile on their faces!”

Mon opinion sur les droits des femmes au Liban

Les droits des femmes! Sujet très vaste et problématique qui fait couler beaucoup d’encre au niveau mondial, et de plus en plus au Liban. Pour ma part en tant qu’étudiant universitaire, la discrimination envers les femmes existe dans mon pays, tant dans les lois que les pratiques, et ce en dépit de l’article constitutionnel sur l’égalité des citoyens libanais au niveau des droits civils et politiques.

Pourtant, les mouvements féministes et des droits de l’Homme militent depuis des décennies pour améliorer la condition de la femme dans la législation et le milieu du travail. Nous ne pouvons ignorer les fruits récoltés à ce jour ni les accomplissements, mais il reste beaucoup à faire. Il suffit de voir que selon le Global Gender Gap report (2012) – tel que cité dans la page Facebook de Red Lips High Heels aujourd’hui -, le Liban est à la 122ème place sur 135 pays. Un bien piètre record!

Tous les humains devraient être libres et égaux. Ils devraient avoir les mêmes droits et devoirs sans discrimination à tous les niveaux dont celui du genre (gender). Femmes et hommes devraient être égaux dans le mariage et le divorce, dans la garde des enfants et l’héritage.  L’égalité devrait être aussi aux niveaux économique, social, culturel, civil et politique. Mais entre l’idéal et la réalité, le fossé est profond, trop profond même… Un abîme!
Certaines lois furent pourtant adoptées, parmi lesquelles: le droit pour la femme d’être élue au parlement (1953), de voyager librement sans l’autorisation de son mari (1974), de pratiquer le commerce sans l’autorisation de son mari (1994), et en 1999  le code pénal fut amandé en ce qui concerne les crimes d’honneur etc. Ainsi que bien d’autres lois lesquelles ne sont, selon un dicton libanais, “qu’encre sur papier”.
J’aimerai bien faire le focus sur les crimes d’honneur. Est-il possible de penser encore au 21ème siècle s’il est acceptable ou non qu’un homme puisse battre ou même tuer son épouse en cas de problèmes dont ceux dits reliés à l’honneur de la famille ? Comment et pourquoi accepte-t-on encore de parler de circonstances atténuantes? Il s’agit d’un CRIME, point à la ligne ! Comment parler d’égalité lorsque la femme n’est pas protégée de la violence psychologique et physique au sein même de sa maison? Comment se fait-il qu’une loi contre la violence domestique n’ait pas encore vu le jour? Que font les jeunes à ce niveau? Les instances politiques et religieuses?
Les problèmes de discrimination et de sexisme  commencent au sein de la famille, lorsque les parents se réjouissent toujours plus à la naissance des garçons que des filles; aussi dans le système d’éducation. N’oublions pas le harcèlement dans le milieu du travail et l’inégalité salariale, ainsi que l’injustice en ce qui concerne les heures de travail, les postes de direction, etc. Il est certain que des lois devraient être votées, mais aussi appliquées, et encore plus, un changement de mentalités est de rigueur!
La diversité, grâce à la promotion des femmes dans la vie publique, est un facteur de justice et une source de richesse pour notre pays; celles-ci forment plus de 56% de la population, elles jouent un rôle central dans la société, mais elles ne sont pas suffisamment représentées dans les postes de responsabilité, et le Liban gagnerait à les intégrer équitablement tant dans le public que le privé.
Finalement, les droits des femmes n’est pas un sujet superflu ni secondaire. Il s’agit d’une problématique d’importance majeure pour le bon fonctionnement de notre nation et c’est aujourd’hui qu’il faut agir ! Comment? En commençant par soi-même et en soutenant les initiatives déjà en cours, et en organisant d’autres comme des rencontres, des activités, des conférences … Face au sexisme, il est temps de dire: CA SUFFIT !!