On t’a nommée : le sexe faible,
Puis le beau sexe par euphémisme sournois.
On t’a cristallisée
On t’a imaginée Sylphide, égérie, mère…
Et l’on a oublié que tu étais avant tout Femme !
Femme quand tu te déshabilles pour faire l’amour,
Femme quand tu souris pour la vie,
Femme quand ton intelligence éclate comme des bourgeons,
Femme quand tu dis NON à leur maltraitance,
Quand tu dis NON à leurs ambitions phalliques,
À leurs discours assaisonnés au complexe d’Œdipe,
Aux monts et merveilles qu’on te promet,
Pour que tu partages leur couche
Le temps d’une nuit…
Femme, rappelle-toi
Que tu n’es pas un rejeton subalterne
Né de la cote d’Adam.
Tu es celle qui donne vie à l’homme,
Qui se régénère inlassablement
Comme une fontaine de Jouvence.
Tu es l’éternel féminin
Sublime et fière,
Digne et invincible
Qui basculera un jour le mythe d’Eve !
Tu n’es pas une pécheresse,
Une tentatrice,
Une fleur du mal.
Tu es la vie,
La beauté,
Et l’origine-même de ce monde.
Alors, femme !
Renais de tes cendres !