Chantell

La mer m’ouvre ses voies impossibles qu’encerclent tes yeux.
Ses ressacs crachent la nuit des temps que ton Absolu érige en désir,
Ses profondeurs grondent la vie utérine de tes abîmes miroitant le monde,
Ses marins tracent les hyperboles que tes dimensions rejettent dans les coques sémites.
Tu brûles les voiles de la chaleur grisâtre des nuits idiotes des émirs,
Tu lèches le rouge des seins que tu tailles dans la cendre épuisée de tes braises inépuisables,
Tu recraches les feus sentinelles des chambres maculées de mariages insensés où le féminin s’étire,
Tu fais des portes des passages où le nombre s’abîme dans les torsions des muscles qui s’ouvrent en dires du gémir.
Tu enfermes le mal dans des tours où résonnent les susurrements qui déchirent les menhirs,
Tu fouettes le vent du blanc de tes baisers que l’hiver appelle en martyrs du bien,
Tu enlèves les marées pour en faire les épouses du cours de tes histoires répétées et reprises,
Tu t’avères malin génie des veines où les chaleurs secouent les murs esseulés des vergers enchaînés.
A l’aube tu t’annonces couleur des jours éclaboussés d’échardes, de coloris et de pistils,
A l’aube le jour attend chaque jour le renouveau de la rosée
Que lâchent tes doigts,
Attisant les feux naissants.

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