Dans les sociétés modernes, le système social repose sur des principes de valorisation de la dignité de l’être humain et de ses droits, et de l’égalité entre homme et femme. Cependant, dans la plupart des sociétés traditionnelles, la femme souffre toujours de discrimination sexuelle. Or les femmes représentent la moitié de la société, d’où ce problème se répercute négativement sur la société et sur le pays.
Le problème de la discrimination sexuelle existe encore au Liban et à divers niveaux.
Les sociétés du monde entier cherchent à appliquer les droits de l’Homme en général et spécialement les droits de la femme, mais la spécificité de la culture libanaise l’empêche d’en faire autant. La culture en elle-même porte plusieurs définitions ; dans la notion anthropologique, la culture signifie la civilisation, ainsi, pour Taylor la société est un tout complexe qui comprend le savoir, l’art, les croyances, le droit, la morale, les coutumes et toutes les autres habitudes et aptitudes acquises par l’individu.
Dans la notion sociologique, la culture fait partie de la civilisation. Ainsi, selon Rocher la culture est un ensemble de moyens de penser, de sentir et d’agir, plus ou moins formalisés qui, étant acquis par les individus servent à les modeler en une collectivité distincte.
Enfin, dans la notion courante, la culture signifie le savoir et les connaissances qu’un individu peut acquérir ; dans ce cas culture signifie éducation.
En parallèle ; la discrimination sexuelle signifie l’inégalité entre l’homme et la femme sur le plan politique, social et professionnel.
Il faut dire que la discrimination sexuelle implique une société masculine, alors elle est un trait qui caractérise une culture donnée et dépend de ses traits comme les valeurs qui y sont en vigueur. Réciproquement, la culture influence positivement la discrimination sexuelle à cause de la transmission des normes et des valeurs qui l’encouragent.
De ce point de vue, la femme libanaise souffre de l’aspect traditionnel de la société au Liban qui continue à élever des barrières entre l’homme et la femme et à les différencier. Elle reçoit une éducation, au sein de sa famille, qui privilégie son frère et la soumet à son autorité. De même, dans le cadre plus large de la société, elle est considérée comme responsable uniquement de la procréation et de l’éducation des enfants et incapable d’occuper des postes consacrés à l’homme. De là, il est clair que la femme perd son statut et son prestige social.
La femme libanaise est exposée, en opposition, aux désirs d’accomplir et de réussir dans la société. Elle est encouragée par son ambition et veut arriver à ses buts. Elle bénéficie, dans certains cas, d’une éducation familiale qui lui confère la confiance en elle-même pour agir toute seule.
La femme se trouve dans ce cas tiraillée entre le traditionalisme et le modernisme, entre les barrières établies par la société et ses compétences qui lui offrent le désir du meilleur.
Cependant, ces obstacles élevés par la société ne dépendent pas uniquement des systèmes sociaux mais aussi des individus eux-mêmes par le biais de la personnalité de base.
La personnalité de base est l’ensemble de traits de personnalité communs aux individus appartenant à une même société.
Dans les sociétés masculines, des valeurs telles que la supériorité de l’homme et l’infériorité de la femme sont inculquées dans la personnalité de base des individus. Ainsi, non seulement les hommes, mais les femmes aussi participent à l’encouragement de la discrimination sexuelle. Certaines d’entre elles votent pour le candidat aux élections municipales et non à la candidate sans prendre compte des compétences de chacun d’eux et favorisent, par leur soumission volontaire aux vœux de leur mari, l’écrasement du statut de la femme.
Cependant, malgré la gravité du problème de la discrimination sexuelle, plusieurs mesures peuvent être prises pour renforcer les droits de la femme libanaise. En outre, un plus grand nombre de femmes peuvent faire partie d’associations féminines et participer à en établir des nouvelles pour exercer une plus grande pression. De même, un plus grand nombre de femme pourrait travailler pour recevoir la chance de la représentation parlementaire « qui garantirait une force partiale aux femmes au parlement ». En fin, des projets de lois partisantes des droits de la femme peuvent êtres présentées afin de diminuer les inégalités judiciaires entre les deux sexes.