Après avoir lu une panoplie d’articles, jai decidé de présenter mon opinion sur les droits de la femme au Liban. Rire ou pleurer? Par où commencer?
La violence à domicile, le harcèlement dans la rue, l’inexistence quasi totale de structures de soutien pour les femmes ayant quitté leur foyer? Toute la situation étant renforcée par la main-mise du clergé de toutes confessions sur les affaires familiales et leur rejet unanime du mariage civil – en fait de la laicisation (ouf ça existe?) de l’état civil.
La liste est longue et on peut se demander ce qui se fait et quels en sont les effets. Comme dans tous les domaines, les résultats sont mitigés; comme partout certaines initiatives individuelles donnent la chair de poule alors que des campagnes organisées vous donnent la nausée. Bon reconnaissons qu’il y a quelques années les efforts de quelques dames ont abouti à l’abolition de la loi qui permettait à tout homme haineux d’interdire à sa femme de quitter le territoire libanais sans son consentement écrit. Bien entendu la loi n’était pas appliquée, mais son existence même constituait une insulte!
Sinon à l’autre extrême, que dire de l’initiative personnelle d’une épouse de français dont la plainte pour humiliation contre le gouvernement libanais a été acceptée par la cour suprême? Elle a tout simplement argué que de par ses procédures et lois excessivement discriminatoires, le gouvernement libanais la forçait à vivre en concubinage avec son époux faute de lois adéquates lui permettant d’obtenir un permis de séjour et de travail. D’une finesse absolue!
Cette même cause a été reprise par un groupe d’associations oeuvrant pour le droit de la femme. Les campagnes de lobbying et de sensibilisation, annoncées dans les journaux et médias, se sont finalement perdues dans le ridicule. Une fois lancées, les membres de ce groupe n’ont rien trouvé de mieux que de se scinder en deux – pour raisons politiques, de contrôle et autres – noyant ainsi le bébé avec l’eau du bain!
Loin des causes nobles, la question de la sexualité féminine reste encore la plus épineuse au Liban, avec le crime d’honneur toujours traité avec une tolérance excessive. Longue vie à “haki nesouen” et à ses 4 actrices brillantes, cette adaptation des monologues du vagin qui s’attaque à des questions sensibles avec humour et intelligence. Quelle ingénieuse idée que de ne maintenir que certains monologues et d’en écrire de nouveaux adaptés à la situation de la femme au Liban. C’est juste dommage de voir le plaisir gâché par les froncements de sourcils et autres soupirs horrifiés d’une grande partie de l’audience.