Oh toi, tourbillon insoutenable sous les couches sublimes
Que la marque de la bête dessine
Autour de tes forces liquides
Où la vérité se donne en murmures fous de joie.
Ma peau se fait l’histoire de ta folie
Qui ébranle leur monde à chaque instant du texte
Et étrangle l’Un au pied du logos repris aux ventres repus
Oublieux des fleuves maternels maculés de signes.
La salive qui fuit de mes seins
Retrouve l’amour dans le sang de tes mois
Qui regardent leurs lois dans les yeux
Sur les souffles insignes de tes cris de délire
Où le monde chaque jour se redessine.
Tes doigts articulent l’ouvert du corps
Qui fait leurs peurs, tes cellules sordides,
Les pâtres qui te lapident,
Puis l’avenir qui plante ses couteaux
Dans les reins du refus.
Ta danse repeint ta chevelure trop diserte
D’éclats qui soudoient leurs lèvres canines
Pour les écraser entre les pierres taillées
Sur leurs histoires déchiquetées
Et leurs membres apatrides.
Ton souffle épuise les nuits malingres
De leurs corps déments qui mentent le désir.